La trialectique

La complexité n’est pas autour de soi mais dans les niveaux de regard que nous portons.

D’où une « culture » « en » complexité par laquelle l’entendement habituel de ce mot peut être déconstruit pour élaborer un nouveau mode d’analyse.

Voici un schéma trialectique :

La méthode combine la rigueur binaire et la gradation ternaire pour unir sans confondre et distinguer sans séparer les éléments foisonnants d’une problématique.

  • Trois cercles constituant entre eux trois zones de recouvrement.
  • Un thème est choisi pour l’étude ternaire.
  • Le « frottement » du thème sur chacun des invariants d’incomplétude, d’autoréférence et d’indétermination va engendrer trois attracteurs.
  • Ces attracteurs subissant à leur tour l’influence croisée des invariants, vont susciter six agents.
  • Ces agents se révèlent logiquement mais non explicitement contraires de part et d’autres de chaque fuseau.
  • Le fait de les renommer selon un dénominateur commun fait apparaître leur antagonisme non symétrique.
  • Les tiers inclus viennent alors coiffer ces antagonismes en englobant les deux termes tout en étant autre.

Ce processus est régi par des lois rigoureuses qui président à la combinatoire dynamique de tous les éléments.
Il demande un désapprentissage sélectif et un entraînement prolongé mais toujours possible.
L’ensemble forme un support de réflexion philosophique, sémantique, scientifique comportant dix huit pistes conceptuelles en cohérence mutuelle et surplombant le terrain.
L’exercice est théorique, méthodologique et heuristique.
Il est praticable individuellement et en groupe

 


L’outil trialectique : un marqueur de la systémique

La systémique est un mystère pour tout le monde et l’augmentation du savoir dans ce domaine porte sur la compétence de la question et non sur le « dernier mot » de la réponse.

Par conséquent, notre intervention ne vise aucunement à claironner une opinion une vérité qui n’est jamais pérenne mais de proposer un outil de travail rigoureux de la mise en question en ordonnançant les niveaux de réalité et les domaines de validité qui, à la fois, distinguent et unissent le peuple immense des concepts.

L’ensemble repose sur le constat multiséculaire que le cerveau humain a besoin de décomposer ce qu’il perçoit afin de le rendre traitable. Nous appelons cela « contextualiser ».  La réduction de Descartes est donc inévitable et sa seule nocivité est dans l’excès ou l’erreur d’échelle.

A ce stade très général, cette décomposition propre à l’optique nous conduit à adopter une approche ternaire qui consistera à appréhender trois « reflets » de la problématique étudiée à travers le prisme du phénomène de l’observation. Pour rester dans la métaphore optique, nous parlerons ici du ternaire du regard dont le passage par le prisme provoque une décomposition en une vue partielle, une vue partiale et une vue parcellaire.

Ce phénomène engendre notre outil.

Celui-ci est applicable à tout objet perçu et constitue la résultante de trois limites que nous nommerons l’incomplétude, l’autoréférence et l’indétermination.

Il s’en suivra une circulation complexe mais codée précisément, inscrite dans trois cercles se chevauchant partiellement.

La poursuite d’un tel exercice dont l’attrait est aussi de l’ordre du jeu et de la maîtrise linguistique, nous conduira à dix huit concepts tous corrélés parce qu’engendrés par les interactions entre la problématique étudiée et ces trois limites.

L’intérêt alors sera de reconnaître précisément les types d’écarts, c’est-à-dire de relation entre ces concepts : complémentaires, antagonistes, englobant et ce, dans les grands registre de l’action, de l’attitude et de la gestion.

L’exercice est certes ardu et lent mais il présente plusieurs caractéristiques :

  • Il aiguise fortement la perception des nuances conceptuelles et sémantiques.
  • Il exerce le regard critique sur nos certitudes au dessus de tout soupçon.
  • Il entraîne à construire sur l’incomplétude plutôt que sur la complétude.
  • Il offre une méthodologie d’élaboration de sa pensée propre en tout domaine.
  • Il libère du « tout psychologique » ou du « tout physique ».
  • Il éclaire nouvellement les dilemmes du terrain.